N°268-269, juillet-août 1976

Ce numéro des Cahiers du cinéma s’articule autour du thème “Images de Marque”, explorant la façon dont les images sont construites, contrôlées et manipulées par divers pouvoirs, de la publicité à la politique en passant par les médias. Il comprend un long entretien avec Jacques Rancière qui aborde la nature amnésique du cinéma français et son rapport au discours politique, en le comparant au cinéma américain, plus conscient de sa généalogie. Plusieurs articles analysent les rapports de force en photographie, examinant comment les photos historiques, les photos de presse et même les images amateurs deviennent des outils de façonnage de la perception du public. Le numéro propose également une analyse approfondie de plusieurs films, dont La Dernière Femme de Marco Ferreri, Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola, Son nom de Venise dans Calcutta désert de Marguerite Duras et Au fil du temps de Wim Wenders, explorant souvent les thèmes du pouvoir, de la représentation et du corps. De plus, une section d’articles aborde le cinéma et l’histoire sur un ton analytique, notamment le festival du film de Royan de 1976. On trouve également divers articles traitant de l’actualité, comme la mort d’un cinéaste palestinien et la controverse suscitée par l’émission télévisée française mettant en scène le maréchal Pétain. Un appel au soutien financier est également mis en évidence afin de permettre au magazine de retrouver une parution mensuelle.