N°39, octobre 1954

Ce numéro des Cahiers du cinéma est principalement consacré à l’œuvre d’Alfred Hitchcock. Il s’ouvre sur un article d’Alexandre Astruc qui soutient qu’Hitchcock est un auteur rare dans l’industrie cinématographique en raison de la cohérence de son style et de ses thèmes à travers sa vaste filmographie, en particulier sa focalisation sur la lutte entre le bien et le mal. Maurice Schérer se demande ensuite si les éloges et l’attention accordés à Hitchcock sont justifiés, ou s’ils ne sont dus qu’à son talent de technicien. Le numéro présente ensuite une série d’articles de fond d’autres contributeurs qui explorent divers thèmes et sujets liés aux films du cinéaste : Claude Chabrol se penche sur les motifs récurrents et l’approche cinématographique du mal chez Hitchcock, Sylvette Baudrot livre un récit à la première personne de son expérience de travail sur un film de Hitchcock, André Bazin relate plusieurs rencontres avec Hitchcock au cours desquelles ils ont discuté de ses films et de ses techniques. Jean Domarchi, à travers une analyse du film Le Crime était presque parfait, s’intéresse au rapport de l’auteur aux choix moraux et à leur impact sur les personnages. François Truffaut signe un essai dans lequel il soutient que si l’auteur affiche un style singulier, il s’attache souvent à brouiller le sens et les thèmes de ses œuvres. Le numéro comprend une filmographie des œuvres d’Hitchcock et se termine par une section consacrée à la Mostra de Venise et à son palmarès.